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2 février 2007

Cravate et cravache vs homme

(écrit pour un jeu d'écriture sur parano.be à la base, mais autant vous en faire profiter aussi)(thème du jeu d'écriture : semaine fétichiste, dress code, dressez votre code)

J'enlève la cravate et libère le col. J'amène la cravache pour libérer les cris. La cravate tombe au sol.
Enervée, je la fouette. Cette cravate ne peut-elle donc apprendre à tenir debout ?

L'homme sans cravate s'impatiente. Je le fouette aussi, il crie, il est content.

Retour à la cravate. Je la redresse, l'appuie contre une chaise. Elle tombe comme une loque. "un peu de tenue", lui dis-je! Et je rêve de ces mots : "j'ai le vertige". Mais j'entends ceux-là : "et moi?". L'homme ne comprend pas. Que c'est la cravate l'objet de mes désirs, que c'est d'elle que j'attends monts et merveilles.

Mais je dois auparavant la dresser: d'où la cravache. Et aussi la cravache pour calmer l'homme, lui apprendre à se tenir tranquille pendant que j'aime ce licol, ce bel enchevêtrement de fils devenus toile. "non mais qu'est-ce que tu fais?!?" s'impatiente l'homme, qui entre-temps s'est mis à nu, puisque je ne le faisais pas. Il tente de m'éloigner de la cravate, veut la prendre et la jeter. Mais si ma main gauche s'occupe de la cravate, ma main droite détient la cravache. Je lui tape sur les doigts, la main, le bras, le torse. Doucement pour qu'il ne s'en aille pas, emmenant avec lui sa cravate.

Il s'attendait peut-être à de la douceur, j'y consens : j'embrasse ses lèvres, concession par amour pour sa cravate. Je le touche un peu aussi, car je vois ses rides du lion, la cravache ne lui suffit plus. Lassée, en manque de sa cravate, je lui susurre : "après! Allonge-toi, je joue et tu verras, ensuite, tu ne regretteras pas". Que cette phrase m'a semblée longue! Il obéit. Dans cet état, on peut lui demander n'importe quoi en échange d'une promesse qu'après oui, on fera.

Je caresse alors la cravate, lui demande doucement de faire un effort, de se lever et de marcher. Elle est douce et suave entre mes mains, sensuelle à souhait et ses couleurs m'attirent, m'excitent. Je la noue au pied de la chaise, ses pans pendent, elle est droite mais nouée. j'admire. Je l'aurais aimée davantage sans entrave, mais peut-être n'avait-elle pas la force? Elle est magnifique, ainsi. Bien mieux qu'à son cou à lui, puisqu'il n'y a ainsi que moi qui puisse l'avoir sous mes doigts. La chaise ne se soucie de rien quant à elle.

J'entends un léger râle "Je t'attends!!!". Ah oui, c'est vrai, le propriétaire de la cravate réclame son dû, ce loyer qui me permet cet amour de cravate. Eh bien soit, je paierai de mon corps.

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