L'amour du vert

Coucou vous crient des branches
Les oiseaux insolents
La Terre a sa revanche
Il n'y a plus qu'elle qui les comprend.

Ca crépite et s'agite sous vos pieds sous vos yeux
Ca sent la mousse et les feuilles et le vert
Et les yeux qui pétillent!
Courez d'un arbre à l'autre : vous êtes petite fille

Et cette demoiselle dos au chêne
Qui regarde le ciel
Qui sourit, et écrit.
Mal au dos car trop pliée, mais ce n'est pas un souci.

Il y a cette plume blanche dans les feuilles brunes.
Ces branches cassées sous ses jambes,
Et le dos... Ah! Bobo le dos.
Et ce moustique qui s'approche et souffle à ses oreilles
Envie de claquer des mains pour l'éteindre,
Mais se souvenir que lui aussi, a droit à la vie
D'ailleurs il est parti
Si plus tard ça gratte, tant pis.

Sous le pantalon, les blessures de Terre du passé :
Une ronce un peu trop approchée,
Des caresses du soleil trop prolongées.
Mais tout ça ne fait que passer.

[Le moustique est revenu, sent-il le sang libre dans mes veines ?]

Je pourrais changer d'arbre ou appuyer mon dos
Mais celui-là je le connais trop
C'est celui de mon enfance
Où j'étais souvent seule en silence

Mais je suis grande et ce jardin n'est plus sous ma fenêtre.
Je vis en ville et je tremble aux portes qui claquent
J'entends les talons et les télés du voisinage
Et j'en ai assez du bruit des voitures et des motos.

Je préfère la nature et ses mystères
Les oiseaux qui chantent et les torrents qui chuchotent
Câliner un arbre, enfiler mes bottes,
Et sauter dans les flaques d'eau mêlée de Terre!!!

Comments

[meosine]

Merci beaucoup pour ce poème! Ca me fait vraiment très plaisir.

[renryuko]

Voyageur de cette nouvelle génération,
Celui que l'on nomme internaute,
J'entrais un jardin avec pour aspiration
d'y rencontrer là quelqu'un d'autre,

J'y remarqua dès lors une fleur à lunette,
Se présentant au monde de manière bien chouette,
Dès nos premiers échanges, le charme la bonne hummeur,
l'humour, la vie aussi, rayonnaient de cette fleur,

On n'y manqua pas d'y appercevoir aussi,
Une ardente ferveur, toute une idéologie,
Le message était clair,
On ne peut plus net et précis:
"Sur ce p'tit bout de Terre,
Les pesticides sont Proscrit!"

Serait-ce une herbe folle des contrés éloignées?
Que fait Pernettya dans pareil potager?
Dans cette clairière sombre, au milieu de l'usine?
C'est que Pernettya s'appelle Meosine!

Magicienne solitaire des contes germaniques,
Attristée par Noël censé être magique,
Quel dommage pour cette pousse visant les étoiles,
De sentir le chagrin, les griffes de cette toile,
Car ce petit brin de vie, cette plante florissante,
A mesure qu'elle dévoile, n'est que plus ravissante!
:)